Construire une société plus inclusive À Djibouti comme ailleurs, les personnes handicapées font partie de notre société. Mais trop souvent encore, elles se heurteraient à des stéréotypes, à l’invisibilité sociale et à des obstacles structurels à leur pleine participation à la vie économique, sociale et culturelle du pays.

Le handicap : une affaire de regard avant tout À Djibouti,

L’approche du handicap est largement issue du champ des croyances culturelles ou très sociales qui souvent le renvoient à la dépendance, à une sorte de faiblesse. Ce regard accroît une exclusion des personnes handicapées à l’éducation, à l’emploi, à la santé et aux loisirs. Changer le regard sur les personnes handicapées, c’est d’abord reconnaître que le handicap n’est uniquement pas une difficulté qui se limite au physique ou en mentale, il provient souvent d’un environnement inadapté et d’un manque de compréhension.

Ces dernières années, des avancées ont été réalisées à Djibouti, grâce à l’implication du gouvernement, des associations et des partenaires au développement (PNUD, UNICEF, Union Européenne…), qui mettent en place des programmes d’insertion sociale, d’accès à des formation professionnnelle, d’autonomisation ; Modifiant progressivement les regards et les mentalités. Cependant, ces efforts doivent être soutenus et affirmés pour s’étendre à toutes les régions du pays et répondre aux besoins réels des personnes en situation de handicap, qu’elles soient femmes, enfants ou jeunes, souvent confrontés à une double, voire triple marginalisation.

Enfin changer notre regard sur le handicap c’est faire un pas vers une société djiboutienne plus juste, plus solidaire, plus forte. C’est permettre à chaque personne, quels que soient ses compétences, ses rêves ou ses ambitions, d’apporter une pierre à l’édifice de la communauté. À Djibouti, l’inclusion n’est pas une option. Elle doit tout d’abord passer par un autre regard, un regard bienveillant, ouvert et surtout, humain.